Ellen et Romain reprennent Champ d’ailes
Du changement chez Champ d’Ailes ! Si vous faites vos courses à Mellac, vous avez sûrement déjà craqué pour les œufs de Sébastien et Barbara, producteurs à Gourin. Ils viennent de transmettre leur ferme, leurs poules et… leur approche militante !
Champ d’Ailes change de producteurs mais pas d’état d’esprit ! Des œufs bio à échelle paysanne, le souci du bien-être animal et la volonté d’agir pour la planète. Les repreneurs, Ellen et Romain, 37 et 36 ans, se sont installés le 1er janvier. « Entre la covid et la grippe aviaire, on n’a peut-être pas choisi le bon moment ! » s’amuse Romain, rennais d’origine. « On a vécu à Nantes et on est passés par la Nouvelle Zélande avant de se décider pour Gourin ! ».
Informatique, com, marketing, Ellen et Romain ont fait plein de métiers ces dernières années, mais toujours en cherchant à donner du sens à leur activité : valoriser des produits de qualité, les circuits courts…. Jusqu’à ne plus se satisfaire de ce rôle de courroie de transmission de l’info, et à vouloir devenir acteurs, rejoindre le terrain et la production. Après un an d’aller et retours et deux mois passés avec les anciens propriétaires, ils sont fins prêts pour reprendre ce beau projet paysan et familial. « La base, je l’avais déjà par ma famille, qui compte beaucoup d’agriculteurs, explique Romain, on a aussi beaucoup appris en Nouvelle Zélande, mais on s’est surtout formés avec Sébastien et Barbara, qui ont développé quelque chose d’unique ».
Tout ce qui est fait ici va au-delà du cahier des charges bio et même au-delà des critères bio cohérence, labellisation encore plus exigeante que Champ d’ailes a obtenu l’année dernière. « Ici, les poules vivent en bande, elles disposent de 10m2 chacune, beaucoup plus que la norme. Le poulailler leur sert d’abri mais elles ne vivent pas dedans : tout est conçu pour qu’elles sortent le plus possible et trouvent dans la nature tout ce qu’il faut pour satisfaire leurs besoins physiologiques. On travaille sur les parcours qu’elles peuvent emprunter pour qu’elles puissent y trouver les plantes dont elles ont besoin. En complément, pour l’alimentation, on fabrique tout nous-même ou on s’approvisionne localement au maximum. On peut par exemple trouver des sources de lipides et de protéines dans le petit lait, dans les brassins de micro-brasserie… ».
À peine installés, Ellen et Romain fourmillent de projets. « Pour l’instant on en est encore à prendre possession de lieux, à se familiariser avec le site mais on pense à trouver des poules plus rustiques, encore plus adaptées à cette vie au grand air et à développer l’accueil de public. Nous souhaitons une ferme ouverte sur l’extérieur, et à terme, Ellen qui suit une formation longue pour enseigner le Yoga, proposera des stages et des séjours !».